À propos

En mai 2019, Léa B. quitta Atlanta et me proposa de conserver jusqu'à son retour un manuscrit mystérieux dont elle ne connaissait ni le nom ni le parcours de son auteur. Tout juste m'informa-t-elle que l'auteur fut prisonnier pendant la Seconde Guerre Mondiale, qu'il tint un carnet intime, et qu'il imprima une copie pour son arrière-grand-père à elle, Robert Chartier. Intéressé, je lui demanda le nombre de pages. Je fus choqué d'apprendre qu'il y avait au moins 300 feuilles volantes fourrées dans un carton, sans pagination, ni sauvegarde électronique. Commença alors pour moi une aventure tout à fait unique...

Une fois le manuscrit en main, je m’efforçais de photocopier chaque page, puis de transcrire automatiquement le texte photocopié sur Word. Quand-bien même la précision de la retranscription est proche de 99%, le manuscrit contient 200,000 mots; ce qui correspond à peu près à 2,000 mots erronés. J'ai mis mon entourage à contribution afin de débusquer et d'éliminer ces fautes ; je remercie à cet égard Olivier, Jean et Dad pour leurs longs efforts.

Ce n'est qu'une fois le manuscrit numérisé, que j'ai pu entamer la lecture du Journal d'un captif. Ma lecture fut souvent interrompue. À chaque rencontre avec un prisonnier français, j'ai tenté au mieux de retrouver ses descendants. Parmi mes centaines de recherche, je n'ai pu retrouver qu'une fraction d'entre eux mais j'ai pu archiver sur ce site web une montagne de documents, dont des photos sous le manteau, des lettres censurées, des œuvres d'art réalisées au Stalag III A dont des croquis, des aquarelles, et des gravures, ainsi qu'un livre d'or clandestin, et des récits tardifs. Merci à vous, les descendants de Patrick de Manceau, d'André Craquelin, d'Angelo Spinelli, de Georges Decroix, de Louis Folliot, de Lucien "Père" Marie, de Paul Chardin, de Léon Drix, et de Jean Hurtrel. Merci également aussi aux historiens allemands Sven Leist et Stefan Theilig, à Fred, le modérateur du groupe Facebook Stalag III A et à tant d'autres.

Le Journal d'un Captif a été écrit tout au long de la captivité de l'auteur entre 1940 et 1945, sans censure et sans usure du temps. Ces caractéristiques uniques amplifiées par le talent littéraire de Jean Frémaux permettent d'élever cette oeuvre au rang des monuments de la littérature française. Nous espérons, cher lecteur, que vous partagerez cet avis.

Aujourd'hui nous reproduisons le Journal d'un Captif sans illustration. Demain, nous publierons le Journal d'un Captif illustré pour lever des fonds et assurer la traduction et la diffusion de cette oeuvre au près des Européens.


Les Editions Ormut